Les terribles photos en provenance de Chine, diffusées dans tous les médias du pays, ont choqué la population; ces images d’animaux dépecés vivants pour leurs fourrures sont insupportables.
Insupportable aussi est le fait que les dépouilles de ces animaux soient importées dans notre pays, principalement sous forme de garnitures de manteaux et anoraks, laconiquement appelées fourrures.
Les fourreurs suisses, que les médias avaient jugé opportun d’interroger «dans un souci d’équité» aux côtés des associations de protection des animaux (!) ont aussitôt saisi l’occasion pour s’assurer de nouveaux clients, ayant beau jeu de faire de leurs élevages de petits paradis de la détention moderne: «Madame, Monsieur, ce que vous achèterez chez nous sera une fourrure propre, propre comme pourra l’être votre conscience!».
Insupportable aussi est le fait que les dépouilles de ces animaux soient importées dans notre pays, principalement sous forme de garnitures de manteaux et anoraks, laconiquement appelées fourrures.
Les fourreurs suisses, que les médias avaient jugé opportun d’interroger «dans un souci d’équité» aux côtés des associations de protection des animaux (!) ont aussitôt saisi l’occasion pour s’assurer de nouveaux clients, ayant beau jeu de faire de leurs élevages de petits paradis de la détention moderne: «Madame, Monsieur, ce que vous achèterez chez nous sera une fourrure propre, propre comme pourra l’être votre conscience!».

Pour situer ces prétendument idylliques fermes à fourrures, nous avons contacté Monsieur Ivan Benjamin, vice-président de SwissFur et représentant de la Suisse au sein de l’association internationale des fourreurs.
L’influent fourreur lausannois – pour qui le port de la fourrure est une tradition millénaire – avait fait connaître sa toute personnelle conception de la zoologie dans un quotidien romand, divisant le monde animal en trois catégories: l’animal de compagnie, l’animal de rente et l’animal sauvage. Alors que le premier pouvait prétendre aux soins et à l’affection de ses propriétaires, le second n’avait de droit que celui de servir de matière première aux marchands...
Nous n’avons pas été surpris du refus de Monsieur Benjamin de nous indiquer les adresses de ses élevages. Son invitation à nous en remettre aux communiqués de presse des associations de fourreurs aurait été amusante si le sort de malheureux animaux n’avait été en question. Mais Monsieur Benjamin ne pouvait se permettre de nous révéler les adresses de ses fermes prétendument conformes aux exigences spécifiques des espèces – des terrains spacieux et boisés offrant aux animaux la possibilité de se cacher et de se creuser des terriers – car ces fermes modèles n’existent pas, et pour cause: une telle détention ne serait absolument pas rentable!
L’influent fourreur lausannois – pour qui le port de la fourrure est une tradition millénaire – avait fait connaître sa toute personnelle conception de la zoologie dans un quotidien romand, divisant le monde animal en trois catégories: l’animal de compagnie, l’animal de rente et l’animal sauvage. Alors que le premier pouvait prétendre aux soins et à l’affection de ses propriétaires, le second n’avait de droit que celui de servir de matière première aux marchands...
Nous n’avons pas été surpris du refus de Monsieur Benjamin de nous indiquer les adresses de ses élevages. Son invitation à nous en remettre aux communiqués de presse des associations de fourreurs aurait été amusante si le sort de malheureux animaux n’avait été en question. Mais Monsieur Benjamin ne pouvait se permettre de nous révéler les adresses de ses fermes prétendument conformes aux exigences spécifiques des espèces – des terrains spacieux et boisés offrant aux animaux la possibilité de se cacher et de se creuser des terriers – car ces fermes modèles n’existent pas, et pour cause: une telle détention ne serait absolument pas rentable!